samedi 24 octobre 2020

Une année de grand changement. 13 au 23 septembre 2020

Dimanche 13 septembre : Nous nous rendons dans un restaurant tout près de Giverny afin d'y retrouver Ameline, Fabien et notre petit Loup et de fêter ensemble l'anniversaire d'Ameline et les 8 mois de Loup.  Après un agréable déjeuner, nous avons rendez-vous à 14h30 pour visiter ensemble la maison de Monet et ses superbes jardins. 




















Il est très étrange d'effectuer cette visite au milieu de visiteurs masqués et bien que le nombre d'entrées soit actuellement limité, la visite de la maison est assez pénible, il fait trop chaud, particulièrement avec le masque !  











Nous poursuivons notre après-midi avec la visite du village de Giverny et nous nous nous rendons dans la maison d'hôtes où nous passerons la nuit. Elle se trouve au milieu d'un beau parc où nous nous installons pour boire un verre avec les enfants et Loup avant qu'ils ne reprennent la route pour Paris. 













Notre soirée se termine très agréablement autour d'un dîner léger sur la terrasse. Merci Ameline, Fabien et Loup pour cette très belle journée qui m'a fait oublié les douloureux événements de ce début de mois 😃


Lundi 14 septembre: Après un petit déjeuner pris dans la grande salle et servi sur un plateau en raison des exigences sanitaires actuelles, nous profitons de cette journée à l'extérieur de notre nouveau chez nous pour faire un peu de tourisme. 





Nous nous rendons pour commencer dans le village d'Acquigny dans l'Eure, classé parmi les villages de caractère. Niché à la confluence de l'Eure et de l'Iton et situé au sud de Louviers, nous y découvrons son château de style Renaissance, son église Sainte-Cécile ainsi que de belles maisons à colombages.  


















Comme nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Louviers, nous nous offrons un petit tour dans cette petite ville qui me ramène bien des années en arrière ! Je m'y rendais très souvent à l'époque où nous habitions au Vaudreuil avec Rémy. Mais à vrai dire, je ne reconnais pas grand chose, il semblerait que la ville ait beaucoup changé ... en presque 40 ans... J'avais le souvenir d'une belle rue commerçante plus accueillante. 






Nous reprenons ensuite tranquillement la route du retour avec une petite halte dans la petite ville de Broglie, toujours située dans l'Eure, dans la vallée de la Charentonne.  Nous flânons avec plaisir dans les rues de cette petite cité typiquement normande. 

L'église Saint-Martin, à l'étonnante façade en grison, est un mélange d'architecture romane et gothique.  




















Quelques courses au passage puis retour au bercail après cette jolie petite escapade. 



Mardi 15 septembre au Dimanche 20 septembre: Pour me remettre de mes émotions, j'ai eu besoin de décompresser et de prendre du recul, aussi n'ai je pas eu trop le cœur de venir écrire tous ces jours-ci. Jp se sent toujours fatigué depuis son malaise et je m'en inquiète. Nous attendons avec impatience le rendez-vous chez le dentiste et le rendez-vous chez le cardiologue. Il a tout de même, pour faire gagner du temps au dentiste, pu obtenir une radio panoramique de ses dents. L'ordonnance n'a pas été facile à obtenir puisque nous n'avons toujours pas de médecin traitant et il a fallu faire appel à notre ancienne dentiste en Auvergne. 

Nous avons fait faire des devis pour un nouveau portail car l'actuel est en très mauvais état. Ceux-ci vont du simple au double. La dépense va être de toute façon importante 😪 . L'ébéniste que nous avions rencontré au salon des antiquaires à Pont-L'Evêque est venu chercher nos bibliothèques pour les recouper à la bonne dimension, ce qui nous permettra de terminer l'installation de notre bureau. La salle de bains de l'étage est pratiquement terminée et Jp travaille à la réalisation de ses carrés de potager. Il a planté les graines de salades et de carottes qui lui ont été offertes pour son anniversaire. Entre fatigue et inquiétude, nous n'avons guère eu le courage de nous rendre en région parisienne pour voir nos mamans. Christine a passé quelques jours chez Maman et nous nous sommes quelque peu accrochées au sujet de l'association d'aide à domicile. En l'absence de l'intervenante habituelle, l'organisation a été modifiée et ce n'était pas facile de s'y retrouver d'autant plus que Maman se plaint , qu'elle ne voudrait plus personne et qu'elle oublie facilement les jours et les horaires des interventions. Hélas, comme c'est moi qui ai mis tout cela en place, je suis toujours un peu la responsable aux yeux de Maman, comme à ceux de Christine. Il faut reconnaître que lors d'un séjour chez Maman, il y a tellement à faire que c'est un peu déprimant même si nous sommes contents de la voir... Entre Rv chez le coiffeur, chez la podologue, l'audioprothésiste, les courses, les papiers... Nous préférerions de loin passer un agréable moment à discuter autour d'une tasse de thé ou faire une partie de scrabble.  
La semaine de formation de Florent dans un nouveau cercle a été positive et il recommence à travailler lundi. J'espère de tout mon cœur que tout se passera pour le mieux. 

Nous avons prévu de partir pour une petite escapade dans le Cotentin. Jp a réservé un hôtel à Barfleur  😀


Lundi 21 septembre: Une petite valise pour deux nuits dans le coffre, nous voici partis en direction de la Manche. Un trajet de 175 km, soit un peu plus de deux heures. Nous arrivons à Barfleur en tout début d'après-midi, ce qui nous laisse le temps de profiter de ce charmant petit port, classé parmi les plus beaux villages de France. 

Barfleur fut au Moyen-âge, tout au long de l'époque ducale (jusqu'en 1204) un grand port qui compta dit on jusqu'à 9000 habitants et 1800 maisons. C'était le port d'embarquement et de débarquement des souverains anglo-normands. Henri II de Plantagenêt fit 10 traversées de la Manche par Barfleur ! C'est également de Barfleur que Richard Cœur-de-Lion partit en 1189 pour recevoir la couronne anglaise.  

 
Le déclin du port se fit sentir à partir de 1204, lorsque le Duché de Normandie fut rattaché à la France, puis un siècle et demi plus tard, lors de la guerre de cent ans qui amena son lot de destructions. La ville portuaire fut pillée, ses murailles détruites. Ainsi, sous François 1er, on ne dénombrait plus que 30 maisons et 150 habitants. 











L'église Saint-Nicolas de Barfleur était à l'origine une église médiévale qui fut dévastée par les guerres de religion. Elle fut reconstruite entre 1629 et 1695 mais resta inachvée jusqu'au XIXème siècle. 








Barfleur est réputée pour ses épis de faîtage en poterie et c'est un vrai plaisir de lever les yeux pour les découvrir ! 




La cour Sainte Catherine abrite la seule maison médiévale encore à peu près complète de Barfleur. 









Après cette charmante visite, nous prenons la direction du phare de Gatteville, situé à seulement quelques kilomètres de Barfleur. Avec une hauteur de 74,85 mètres, c'est le plus haut phare d'Europe. Il faut pour accéder à son sommet  monter 365 marches, autant que de jours de l'année ! Nous ne les grimpons pas car il est trop tard ! Le phare possède aussi autant de fenêtres que de semaines dans l'année et autant de niveaux que de mois ! L'ancien phare, devenu trop petit pour recevoir des lentilles modernes et devenu sémaphore.  




Un petit arrêt dans le village de Gatteville-le-Phare avant de nous rendre à notre hôtel. Nous sommes impressionnés par sa grande place qui fait la joie des joueurs de pétanque. 




Son église paroissiale Saint-Pierre date du XVème siècle et le clocher roman, du XIème siècle. 







Arrivés à notre hôtel, situé tout près, Jp se sent trop fatigué pour ressortir et profiter du coucher du soleil sur le port de Saint-Vaast-la-Hougue. Il a besoin de faire un petite sieste avant de dîner et je pense qu'il serait parti pour sa nuit si je ne l'avais pas réveillé. Cet état de fatigue permanent depuis son malaise m'inquiète beaucoup, d'autant plus que notre journée s'est déroulée sur un rythme tranquille de vacances ! Nous dînons tranquillement dans le restaurant de notre hôtel qui propose une cuisine tout à fait correcte. 



Mardi 22 septembre: Un bon petit déjeuner, et nous voilà partis en direction du joli port de Saint-Vaast-la-Hougue, sous un ciel brumeux, quelque peu menaçant. Mais c'est ainsi que la lumière est souvent la plus belle ! 
Situé au creux du Val-de-Saire, le port de Saint-Vaast-la-Hougue est le principal port de la côte est du Cotentin et un des plus importants ports de pêche de Basse Normandie. 


























Nous pouvons y admirer un des ultimes voiliers de charge d'Europe "Fleur de Lampaul", classé monument historique. Sorti des chantiers Joseph Keraudren à Camaret-sur-Mer en 1948, il transporta du sel et des primeurs vers l'Angleterre, des naissains de moules de Noirmoutier, il ravitailla les îles de la mer d'Iroise avant de se spécialiser dans le transport de sable. Entre 1985 et 2001, il fut transformé en voilier-école et parcourut le monde avant d'être dédié à la protection des milieux aquatiques avec la fondation Nicolas Hulot. 




















Nous achetons des billets pour nous rendre sur l'île de Tatihou, blottie dans la rade de Saint-Vaast-la-Hougue, qui témoigne de 300 ans d'une histoire mouvementée. C'est un curieux bateau sur roues qui nous y mène, ainsi même à marée basse, la traversée est possible ! 














 






Nous débarquons devant la maison des douaniers. 



La particularité des fortifications du fort de l'île de Tatihou réside dans la superposition et la réutilisation d'éléments défensifs, de Louis XIV (1694) à la Seconde guerre mondiale. Les dernières fortifications allemandes sont représentatives des structures défensives constituant le Mur de l'Atlantique. 





Devant l'entrée du musée maritime, se trouve la quille d'une frégate 16 canons. Le plus petit des navires de la flotte de Louis XIV mesurait jusqu'à 30 mètres de long et pouvait embarquer 300 hommes.





Le musée maritime de l'île retrace la bataille de la Hougue de 1692. 





L'incendie des bateaux français lors de la bataille de la Hougue, les 2 et 3 juin 1692.  

























Après quelques heures passées sur l'île, il est temps de regagner Saint-Vaast la Hougue, sous un ciel bien menaçant. 












C'est l'heure du retour de pêche . 









 Nous prenons ensuite la direction de la presqu'île de la Hougue afin d'y découvrir l'ensemble fortifié classé monument historique depuis 1929.  




La tour, bâtie à partir à partir 1694 par Benjamin Decombes, sous les ordres de Vauban, en même temps que sa jumelle, la Tour de Tatihou, afin de fortifier Saint-Vaast-la-Hougue des assauts anglo-hollandais, est inscrite depuis juillet 2008 au patrimoine mondial de l'Unesco.  






Nous effectuons le tour des fortifications qui nous offre une belle vue sur la baie de Morsaline, les Iles Saint-Marcouf et l'Ile de Tatihou.












Nous quittons Saint-Vaast-la-Hougue pour nous rendre dans le charmant tout petit port de plaisance de Quineville. 





Puis à seulement quelques kilomètres, nous découvrons les cabanes de pêcheurs très colorées de Ravenoville, devenues au fil du temps des cabanes de loisirs et même des maisons d'habitation à quelques mètres de la mer.  










Nous avons très envie de prolonger notre petite escapade et nous cherchons un hôtel, mais dans ce petit coin de Normandie, il n'y a pas de réseau.  Nous nous arrêtons dans un petit restaurant dans l'espoir d'y trouver une connexion  pour réserver une chambre. Un bon dîner nous est servi mais toujours pas de réseau ! C'est finalement le patron du restaurant qui nous prête son téléphone... Nous parvenons ainsi à réserver une chambre pour la nuit à Bayeux. 


Mercredi 23 septembre: Après un petit déjeuner bien copieux à l'hôtel Mercure de Bayeux, nous partons faire un tour en ville. Nous avions pu admirer il y a quelques années la célèbre et magnifique Tapisserie de Bayeux lors d'un précédent séjour normand, mais nous n'avions pas pris le temps de visiter la charmante cité dans laquelle est enterré mon grand père maternel Paul.  

La ville de Bayeux, située sur la rivière de l'Aure, à seulement 10 km des côtes de la Manche, conserve un centre historique médiéval formé de rues pavées, de maisons à pans de bois, de manoirs à tours et d'élégants hôtels particuliers.

Dans la rue Saint-Malo, nous découvrons le Grand hôtel d'Argouges qui date du XVème siècle. Jacques d'Argouges, panetier du roi y accueillit François 1er et son fils, futur roi Henri II, en 1532. La façade comporte des statuettes dorées de saints protecteurs.    








A l''arrière de l'office du tourisme qui était l'ancienne halle aux poissons, nous découvrons l'un des anciens quartiers artisanaux des faubourgs de la cité. les rives de l'Aure témoignent de la présence d'anciennes tanneries et teintureries. La rivière jouait un rôle important pour l'alimentation des ateliers et l'évacuation des déchets polluants. Elle constituait également une source d'énergie dont les moulins bénéficiaient. Certains de ces moulins servaient à broyer les écorces de chêne pour en extraire le tanin, utile pour rendre les cuirs imputrescibles. Les peaux, après nettoyage et épilage, macéraient dans de grandes cuves pendant plusieurs mois avant d'être séchées. L'artisanat du cuir fut une activité florissante à Bayeux jusqu'au XVème siècle avant de décliner au profit de la teinturerie. 







Dans une impasse donnant sur la rue Saint Jean, nous pouvons admirer l'hôtel du Croissant qui fut édifié au XVème siècle dans un faubourg populaire. Sa tour imposante servait d'habitation. Un blason orné d'un croissant encadré de trois étoiles, indique la présence en ce lieu d'une famille noble . Il est hélas à l'abandon. 








La halle aux grains, à l'angle de la rue Saint-Jean et de la rue aux coqs, formée d'un bâtiment datant de la première moitié du XIXème siècle, conserve le même emplacement depuis le Mouen-Age. C'est ici que se vendaient autrefois les céréales récoltées dans le Bessin, riche territoire agricole dont Bayeux est la capitale commerciale et administrative. 





Nous arrivons devant la Cathédrale Notre-Dame dont la construction s'étala du XIIème siècle au XVème siècle. Elle est de style gothique normand. 
  







Sa crypte romane est la partie la plus ancienne de l'édifice et date du XIème siècle. Murée puis oubliée, elle fut redécouverte par hasard en 1412. 






En face de la cathédrale, sur l'esplanade Flachat, la maison d'Adam et Eve qui date de la fin du XVème siècle, est remarquable par son décor sculpté.  Elle abrite aujourd'hui le conservatoire de la dentelle, un atelier d'art qui poursuit une tradition dont l'origine remonte à Bayeux à la fin du XVIIème siècle. 




Le parvis Notre-Dame abrite de jolies boutiques aux façades colorées.  




Nous nous rendons ensuite au cimetière afin de rechercher la tombe de mon grand-père et nous admirons au retour vers le centre-ville de beaux hôtels particuliers comme l'hôtel de Royville qui date du XVIIème siècle, avant de prendre la route en direction de Port-en-Bessin. 


 


Entre mer et campagne, Port-en-Bessin-Huppain est une cité pittoresque et authentique et un port au passé historique prestigieux, à 9km de Bayeux et au cœur des plages du débarquement.  Elle fut successivement un bastion militaire, une cité maritime, un port de commerce. C'est aujourd'hui un port de pêche artisanale dynamique dédié à la pêche au poisson frais et à la coquille Saint-Jacques. 

Françoise Sagan qualifia Port-en-Bessin de petit Saint-Tropez normand. 




Sur la falaise, à l'entrée du port, fut bâtie en 1694, par l'architecte Benjamin Decombes,  la Tour Vauban, pour surveiller les corsaires et prévenir les invasions anglaises.  






Plusieurs scènes de films ont été tournées à Port-en Bessin, comme le Jour le plus long, un singe en hiver, la dentellière... 







Depuis fin 2015, le port s'est aussi affirmé dans la réparation navale à l'échelle de la Normandie avec un élévateur à bateaux d'une capacité portante de 10 à 300 tonnes. Nous avons la chance d'assister à la remise à l'eau d'un bateau de pêche après sa réparation au chantier. 















En suivant les ruelles de la cité, nous grimpons jusqu'au sommet de la colline afin de bénéficier d'une belle vue d'ensemble sur le port.  









Nous découvrons la Madone de Port-en-Bessin sous le vocable de la Vierge des feux, érigée en 1858, détruite le 6 juin 1944 et restaurée le 15 août 1954.
 









Chaque année depuis 2003, se tient début novembre la fête du goût du large ou fête de la coquille Saint-Jacques et des produits de la mer. Un fête très réputée qu'il ne faut pas louper, aussi nous empressons nous de réserver une chambre à l'hôtel Ibis, situé face au port, pour le 7 novembre au soir  😀



Mais l'heure tourne et il est grand temps de prendre le chemin du retour ! 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Une année bien perturbée. du 23 au 31 décembre 2020

Les douloureux événements de ces dernières semaines m'ont empêché de venir compléter mon blog,  je vais toutefois tenter de faire un rés...