mercredi 28 octobre 2020

Une année de grand changement. 12 au 25 octobre 2020

 Lundi 12 octobre : Nous reprenons route en direction de Caen pour le nouveau rendez-vous chez le cardiologue qui confie un appareil de contrôle à Jp pour détecter une éventuelle apnée du sommeil. Puis nous nous rendons à nouveau chez Ikea pour acheter les supports de l'étagère de la buanderie. 
Ce soir, Jp branche ses électrodes pour la nuit en espérant très fort que le résultat sera négatif. 


Mardi 13 octobre:   Nous partons sur Lisieux afin de récupérer mon ancienne Unité centrale remise en état. Nous essayons de trouver des solutions pour le disque dur externe qui a probablement été infecté par un virus, un propriétaire inconnu s'est invité dans le système ... que notre technicien a du mal à exclure...  L'informatique n'est décidément pas à la portée du premier venu 😢 
Puis nous repartons encore vers Caen. Jp rapporte l'appareil de contrôle chez le cardiologue... Le résultat n'est hélas pas réjouissant. Une importante apnée du sommeil est confirmée avec tous les risques que cela présente: AVC, Infarctus, mauvaise oxygénation du sang et même décès si la respiration n'est pas reprise. Le cardiologue contacte donc tout de suite un prestataire de service qui intervient à domicile pour proposer un traitement PPC, c'est à dire un appareil de ventilation à pression positive continue.  
Nous devrions être contactés sous peu par ce prestataire. 



Mercredi 14 octobre: Nous restons aujourd'hui à la maison. L'ébéniste devait nous rapporter ce matin les bibliothèques mais il ne pourra venir que demain matin. Il a pris du retard et l'enduit doit sécher.  Nous avions prévu de partir demain pour Bezons afin d'être sur place pour le Rv de vendredi chez le notaire pour la succession de Papa. Nous ne partirons que vendredi matin. 
Jp continue à travailler sur le placard de la salle de bains qui lui a donné bien des soucis puis nous organisons l'espace du bureau pour réceptionner demain matin nos bibliothèques.  



Jeudi 15 octobre: L'ébéniste nous rapporte comme convenu nos bibliothèques. Il a fait un travail formidable et elles sont comme neuves. Il emporte le vaisselier que nous souhaitons faire patiner dans la même teinte que celui que nous avons acheté dans une brocante d'Honfleur. Il nous faudra toutefois être patients. Il ne pense pas pouvoir nous le rapporter avant un mois.  
Il me reste à procéder au nettoyage, à vider une bonne quinzaine de cartons et à réorganiser le rangement dans la bibliothèque du salon et l'armoire du bureau. Pendant ce temps, Jp procède à la réorganisation et au branchement bien propre du matériel informatique. Un travail qui nous prend une bonne partie de la journée mais nous sommes très satisfaits du résultat. Nos deux pièces salon et bureau prennent vraiment forme et constituent un bel ensemble très chaleureux. 





Après ce gros travail, je me lance dans la préparation de trois gâteaux aux pommes pour le goûter de demain après le rendez-vous chez le notaire.
  J'espère profiter de ce moment qui nous réunira tous les trois avec Maman, pour discuter tranquillement des difficultés que nous rencontrons pour le maintien de Maman dans sa maison. Christine est loin, Didier et Catherine partirons dans moins de deux ans en  Provence et je mesure à quel point la situation est fragile pour nous également. Nous ne sommes pas à l'abri d'un souci  de santé qui nous empêcherait d'aller voir Maman, de lui faire des courses ... 








Vendredi 16 octobre: Nos petites valises chargées, nous emportons les gâteaux, du cidre et du poiré et nous prenons la direction de Bezons. C'est Didier et Christine qui vont chercher Maman. Jp me dépose devant l'étude notariale. Il rejoint Edouard à Nanterre afin de lui rapporter une caisse de livres et de boire un verre avec lui puisqu'il est en télétravail. Didier et Christine me rejoignent avec Maman qui malgré le froid n'a revêtu qu'une petite veste. 
Le rendez-vous, qui dure plus d'une heure, se passe bien, la notaire essaie de détendre l'atmosphère avec humour mais cet entretien est malgré tout une épreuve pour Maman qui malgré sa mauvaise audition, comprend bien que nous évoquons des sujets qui fâchent. Maman conserve bien entendu l'usufruit de la maison mais nous demandons  ce qui se passerait si nous devions la vendre pour permettre à Maman d'entrer en résidence sénior ou en maison de retraite.  
A l'issue du rendez-vous, nous pensions nous réunir chez Maman pour partager le goûter mais Catherine n'a pas eu le courage de venir. Elle préférerait que nous la rejoignions à Herblay. Didier et Christine partent devant et comme Jp est revenu, nous les rejoindrons avec Maman. Mais Maman ne retrouve pas les clefs de la maison qu'elle vient pourtant d'utiliser. Elle s'énerve et finit par fondre en larmes. Il y a eu trop de pression pour elle. Ce rendez-vous chez le notaire est la concrétisation du décès de Papa. 

Nous finissons par retrouver les clefs et nous partons pour Herblay. Nous nous attablons autour du goûter normand et nous tentons d'aborder le sujet qui nous préoccupe. Nous expliquons à Maman que compte tenu de notre éloignement et du prochain éloignement de Didier, il deviendra difficile de nous rendre aussi disponibles que nécessaire dans les années à venir. Maman ne fait plus aucune course, elle refuse la livraison des courses ou des repas à domicile, elle voudrait réduire l'aide à domicile au lieu de l'augmenter, nous rencontrons certains jours beaucoup de difficultés pour la joindre, ce qui est une grosse source d'inquiétude, surtout si nous sommes loin, l'entretien de la maison et du jardin devient très compliqué , Maman refuse de porter son bracelet relié à un service d'assistance, elle refuse de venir passer quelques jours chez Christine ou chez nous, ce qui nous oblige à rester toujours sur le qui-vive... Nous souhaiterions tous les trois qu'elle accepte de visiter des résidences sénior, elle pourrait y vivre en toute autonomie près de l'un d'entre nous et elle y serait beaucoup plus en sécurité. Mais Maman se ferme complétement, elle n'a pas envie de nous entendre, elle regrette d'être venue et veut rentrer chez elle.  Même si nous nous attendions à sa réaction, nous sommes malgré tout fort dépités. Nous devons Jp et moi ramener Maman alors que j'aurais été contente de passer la soirée avec Didier et Christine . Nous n'avons pas été réunis depuis les obsèques de Papa. 

De retour à Bezons, Maman va se coucher sans dîner. Sa journée a été très éprouvante. Elle ne nous parle à aucun moment de la tentative de discussion de cet après-midi.  

En raison de l'aggravation de la pandémie, un couvre feu a été instauré à compter de minuit dans 8 grandes métropoles dont paris et la région parisienne. Pendant au minimum 4 semaines, les sorties sont interdites entre 21h et 6 h du matin !  




Samedi 17 octobre:  J'ai eu bien du mal à m'endormir hier soir, trop contrariée par les événements de la journée.  Je ne me sens pas à l'aise dans la maison et dans l'ancienne chambre de Papa dans laquelle nous dormons. La maison est devenue bien vieillotte et nécessiterait un bon coup de jeune. Je me souviens que lorsque nous y avons emménagé  en 1971, je la trouvais grande et confortable en comparaison de notre appartement de Villeneuve le Garenne. J'avais l'impression d'être à la campagne ! J'adorais ma chambre avec son alcôve, je trouvais la salle de bains chaleureuse, le sous sol immense. 
Des années plus tard, nous avons toujours eu beaucoup de plaisir à nous y retrouver en famille avec mes frère et sœur,  nos conjoints respectifs puis nos enfants... Les réveillons de Noël étaient toujours de grands moments de réjouissance et Maman parvenait à préparer des couchages pour tout le monde. 
Mais aujourd'hui, la maison me parait bien triste et plus petite que dans mon souvenir comme si avec le temps, comme dans l'Ecume des jours, mon univers se rétrécissait , proportionnellement au temps qui nous reste ! 
Mes séjours pourtant très courts me pèsent de plus en plus même s'ils me permettent de passer du temps avec Maman. 

Maman m'appelle car elle ne parvient plus à fermer la porte d'entrée du côté buanderie. J'essaie effectivement d'actionner la clef sans succès. Jp parvient heureusement à effectuer la réparation en limant et en huilant la serrure.  A chacun de nos passages, de petites réparations de ce genre sont nécessaires. 
 
Nous avons déjeuné Jp et moi assez tard et nous ne sommes pas affamés. Mais Maman commence à surveiller l'heure vers 11h30. Elle qui était tellement énervée quand Papa voulait manger à midi sonnantes, elle ne nous attend pas et se fait réchauffer un petit plat cuisiné entamé la veille. Un plat lui fait souvent deux repas ! Nous partons donc lui faire des courses car son réfrigérateur est bien vide une fois de plus. 
A notre retour, comme d'habitude je range les plats cuisinés et les desserts en fonction de la date de péremption et je jette les produits périmés.  Tous les produits frais tels tomates, avocats, œufs, salade, radis ... restent dans le réfrigérateur car maman ne cuisine plus du tout. Elle ne consomme que les plats cuisinés et les desserts prêts à consommer. Lorsque je lui fais remarquer, elle s'énerve. 

Nous partons ensuite à Domont afin de voir la Maman de Jp qu'il n'a pas vu depuis plusieurs semaines. Nous achetons une tarte et une bouteille de cidre. La visite n'est pas du tout réjouissante. La Maman de Jp est vraiment très diminuée. Elle est couchée lorsque nous arrivons et Michèle l'aide à se lever, mais elle semble n'éprouver aucun plaisir à notre visite.  Elle est complétement repliée sur elle-même et ne sourit à aucun moment.  Michèle dit qu'elle ne peut s'accorder le droit de sourire car elle doit montrer à qui lui rend visite qu'elle est en deuil de son mari . Que penseraient les gens, sa famille, les voisins si elle souriait !  A peine sa part de tarte terminée, elle manifeste le souhait de retourner se coucher dans le lit qui dans le salon. Jp s'approche gentiment de son lit pour lui parler et passer un moment avec elle pendant que nous discutons avec Michèle mais comme elle n'entend pas ce que nous disons, elle en est contrariée et décide de se relever, de peur que nous parlions d'elle derrière son dos. Une fois levée, elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire ! Son attitude fait penser à des petits caprices proches de ceux des enfants ! Il faut en permanence s'occuper d'elle !
J'admire vraiment Michèle qui vit tout cela au quotidien, même si Jp a été quelque peu contrarié qu'elle la fasse sortir sans l'approbation de la fratrie de l'EHPAD dans lequel elle séjournait. Michèle dit que n'ayant plus de famille autour d'elle,  cette situation lui convient. 
Nous souhaitons profiter du fait que nous sommes tout près de Montmorency pour rendre une petite visite à Florent et Sonia et nous disons au revoir à Michèle et à sa Maman qui s'est finalement recouchée. Lorsque je lui dit "Bonne soirée", elle qui n'a pas souri une seule fois pendant toute notre visite, se met à rire de façon assez sarcastique. Je m'en étonne et lui demande ce qui la fait rire... Elle me répond "bonne soirée !!! ... l'air de dire ... quelle bonne blague, comme si je pouvais passer une bonne soirée...
Sa réaction m'attriste beaucoup, je ne reconnais pas dans cette femme aigrie et quelque peu capricieuse, la femme douce et aimante avec ses enfants, ses petits enfants, son mari... que j'ai connue. Et le plus triste, c'est que c'est ce souvenir qu'elle laissera probablement avant tout car c'est la dernière image que nous aurons d'elle. La vieillesse est véritablement un naufrage ! 

Nous faisons donc ensuite un petit saut rapide chez Florent et Sonia après avoir commandé des pizzas et acheté des petits fours pour passer ensuite la soirée chez Didier et Catherine avec Christine. J'ai été trop frustrée hier soir de devoir rentrer précipitamment  chez Maman. J'achète également quelques petits fours salés à partager avec les enfants autour d'un petit verre de vin... tout à fait exceptionnel ! 
Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas entrée chez eux. Florent a tenté de remédier aux problèmes d'humidité de son logement en enlevant l'enduit et en recouvrant les murs de chaux... Mais il reste encore beaucoup à faire et il manque considérablement de moyens. cela me fait de la peine mais que faire ? Je ne peux pas demander à Jp de venir faire les travaux chez Florent, et moi je ne saurais pas !  Nous avons déjà tant à faire lorsque nous venons en région parisienne. Et puis Florent a eu beaucoup de temps pour effectuer des travaux mais on peut dire qu'il fait à son rythme ! C'est à vrai dire son choix et cela les regarde tous les deux.  

Nous repartons de façon à arriver à Herblay avant le couvre-feu de 21heures qui démarre ce soir !   Joffrey et Naiané sont légalement présents et nous passons une bonne soirée même si nous n'abordons pas trop le sujet "Maman". 
Christine nous fait découvrir une application qui nous transforme en personnages de mangas... J'aime bien... plus de rides, de grands yeux et des visages enfantins 😃. Ne pourrait on pas être comme ça dans la vraie vie ! 







Lorsque nous rentrons à Bezons, nous avons de beaucoup dépassé l'heure du couvre-feu et nous espérons qu'il n'y aura pas de contrôle. Notre liberté se trouve très altérée par ces mesures que nous avons un peu de mal à comprendre.  Maman est couchée depuis longtemps et elle nous a laissé un gentil petit mot dans la cuisine 💓   



Dimanche 18 octobre: Jp n'a pas réussi à organiser une rencontre avec Edouard et Emma que je souhaiterais connaître si elle devait venir un weekend avec Edouard ou passer Noël avec nous.  Il semblerait que la relation soit quelque peu tendue entre eux . Nous préparons un déjeuner à partager avec Maman puis nous jouons au scrabble tous les trois ce qui lui fait grand plaisir. Nous reprenons ensuite la route pour la Normandie. Nous testons un trajet sans péage qui passe par l'Aigle où nous nous arrêtons pour dîner dans une pizzeria.   

 

Lundi 19 octobre au Mardi 20 octobre: Quel plaisir de retrouver notre petit chez nous qui devient de plus en plus chaleureux de jour en jour. Le soleil est revenu mais il y a beaucoup de vent. Mardi , c'est même carrément la tempête. Les feuilles recouvrent la pelouse et la terrasse. Jp poursuit son laborieux travail dans le placard de la salle de bains de l'étage.
Catherine a passé la journée de lundi en hôpital de jour, elle a un autre RV jeudi pour poursuivre ses examens. Elle a rencontré la neurologue qui lui a dit qu'elle était une miraculée, qu'elle devait apprendre à vivre avec ses séquelles et qu'elle s'en sort très bien compte tenu de ce qu'elle a eu. Elle lui a prescrit un nouveau médicament pour ses migraines. . 



Mercredi 21 octobre: Jp parvient enfin à terminer le placard de la salle de bains de l'étage et il pose l'étagère de la buanderie. Une technicienne de la société Elivie délivre l'appareil pour le traitement PPC de Jp. C'est un masque nasal relié à un appareil de ventilation que Jp devra porter toutes les nuits en veillant à ce qu'il n'y ait pas de fuites. Lorsque nous nous déplacerons, une petite mallette est prévue pour l'emporter avec nous. Pour le camping ou les refuges du chemin de Compostelle dont nous aimerions bien faire un petit bout, cela risque d'être compliqué 😢. Le moral de Jp en prend un grand coup, d'autant plus que le traitement est à envisager à vie ! 



Jeudi 22 octobre: La première nuit de Jp appareillé n'a pas été facile. Il faut qu'il s'habitue à avoir un masque sur le nez toute la nuit ! Mais il a l'impression d'être plus reposé et c'est le but !  Et moi, j'ai juste l'impression de dormir avec Dark Vador 😏. 
Nous nous rendons à la déchetterie, nous effectuons quelques courses puis nous commençons à ranger pulls et affaires d'été dans le placard qui vient d'être terminé, ce qui va nous permettre de libérer l'armoire de l'entrée, d'y fixer une seconde penderie pour les manteaux... chacun son côté ! 
La pandémie continue à progresser et 58 nouveaux départements entreront en couvre-feu à compter de demain à minuit, dont le Calvados 😢 



Vendredi 23 octobre: Je profite d'une accalmie pour tondre la pelouse pour la dernière fois de la saison et enlever une partie des feuilles qui sont tombées. Jp quant à lui pose une tringle dans l'armoire de l'entrée et commence à dévier l'éclairage du mur sur lequel se trouve notre meuble porte-manteaux afin de pouvoir fixer la patère achetée au salon des antiquités de Saint-Pierre-sur-Dives. Mais aïe aïe, il faut faire des trous  et je n'aime pas trop ça ! 
Le couvre-feu entre en vigueur à minuit alors que le nombre de décès s'élève aujourd'hui à près de 300 😢



Samedi 24 octobre:  Après la tonte d'hier, je dois attaquer le repassage pendant que Jp pose la patère. 




Le
préfet de région instaure, en plus du couvre-feu, la fermeture complète des bars  dans le Calvados et en Seine Maritime.  Nous comptions nous rendre au Havre demain pour un parcours Street Art. Il va nous falloir prendre nos précautions car les bars fermés, les pauses toilettes sont difficiles surtout pour les dames  😪 . Cette pandémie commence à nous peser , sans compter toutes les conséquences économiques que vont entraîner toutes ces fermetures ! 
  


Dimanche 25 octobre: Malgré le temps incertain, le couvre-feu et la fermeture des bars, nous partons en fin de matinée en direction du Havre. Il faut bien continuer à vivre ! Pour anticiper les problèmes de toilettes 😏 , nous commençons par déjeuner au bistrot parisien, tout près de l'hôtel de ville... Mais nous sommes dimanche et l'établissement est bondé. Nous avons tout de même pu avoir une table à l'intérieur et non dans la terrasse couverte et nous ne sommes pas très à l'aise dans cette salle dans laquelle la promiscuité laisse craindre que le virus puisse circuler librement, d'autant plus qu'à table on ne garde pas le masque !  
Nous sommes rassurés de ressortir à l'air libre et nous partons à la recherche des quelques 200 œuvres murales de la ville  : les Gouzous de Jace, les poissons de Teuthis, les personnages au troisième œil d'Alex Face, les peintures colorées de Mascarade ... 
Nos pas nous mènent en centre-ville, face au bassin du commerce, rue de paris devant la Cathédrale Notre-Dame, la principale église de la ville, détruite partiellement lors des bombardements du 5 septembre 1944 et reconstruite grâce à Auguste Perret, devant le Museum d'histoire naturelle où nous découvrons Monsieur Goéland, une sculpture en bronze haute de 6 mètres, œuvre de Stephan Balkenhol ... avant de nous conduire en périphérie de la ville, parapluie sous le bras !   











Voici quelques unes des œuvres découvertes sur notre parcours, de Teuthis et ses collages qui illustrent la faune marine, Alex Face et ses personnages au troisième œil, Mascarade qui dit merci au personnel soignant face à la pandémie, Jace et son Gouzou face aux dangers du réchauffement climatique. 











La tombée de la nuit nous arrête vite dans notre élan, nous sommes passés cette nuit à l'heure d'hiver ! Nous rentrons donc bien avant l'heure du couvre-feu. 

mardi 27 octobre 2020

Une année de grand changement. 24 septembre au 11 octobre 2020

 Jeudi 24 au vendredi 25 septembre:  Après notre belle escapade, nous retrouvons avec plaisir notre jolie maison normande. Jp se remet au jardin. Les carrés potagers sont maintenant au nombre de trois. Les salades poussent ! 


  
Nous rentrons et replantons les géraniums dans la serre. Nous préparons les chambres pour l'arrivée d'Ameline, Fabien et Loup prévue dimanche midi.  
Jp coupe des coings et je fais de la gelée et de la compote (sans sucre pour Loup). 



Samedi 26 septembre:  Nous nous rendons au salon des antiquaires à Saint-Pierre-sur-Dives,  ce qui nous permet de prendre des nouvelles de nos bibliothèques dont nous attendons avec impatience le retour. 

Le salon se tient dans la grande halle médiévale de la ville qui fut connue dès 1152 pour sa foire de "La Madeleine"




La ville de Saint-Pierre-sur-Dives est née au point de rencontre de deux régions agricoles, la plaine et sa production de céréales et le Pays d'Auge, terre d'élevage et de bois. Elle doit son développement à la construction d'une abbaye bénédictine au XIème siècle. 




La présence de la Dives et d'animaux élevés dans le Pays d'Auge a permis le développement de tanneries qui ont fonctionné jusqu'en 1983. 
Au XIXème siècle, l'industrie du bois s'est développée sous la forme de scieries, en même temps que la fabrication industrielle du fromage (camembert et livarot). En 1929, Georges Leroy a installé une fabrique de boîtes à fromage dont la production existe encore aujourd'hui. 
Nous profitons de notre passage pour nous approvisionner à la fromagerie.   

   


Nous effectuons quelques courses pour l'arrivée des enfants demain. 



Dimanche 27 septembre: Ameline, Fabien et Loup arrivent vers 14h de Bayeux où ils ont séjourné chez la tante de Fabien.  Nous sommes ravis de les revoir. Loup a encore changé. Il est toujours aussi souriant et il commence à se déplacer à quatre pattes. Nous passons un bien agréable après-midi en leur compagnie, autour d'un feu de cheminée car le temps s'est bien rafraîchi en ce début d'automne. 




 
 Lundi 28 septembre: Jp se lève de bon matin pour se rendre à son rendez-vous chez le dentiste à Lisieux et Fabien s'installe au bureau pour travailler. 
Au retour de Jp , nous préparons le déjeuner. Le dentiste est intervenu après la bataille. L'infection est guérie grâce aux antibiotiques. 
Fabien repart en voiture vers 16h30 pour éviter les embouteillages de retour de weekend. Ameline et Loup restent avec nous jusqu'à mercredi 😀  



Mardi 29 septembre: Le temps est à la pluie mais comme Ameline a très envie de se rendre sur la côte, nous tentons une sortie en direction de Cabourg où la pluie s'est miraculeusement arrêtée lorsque nous arrivons. Nous profitons de cette accalmie pour faire une belle balade le long de la plage. 






 

La pluie reprend au moment où nous faisons goûter Loup tout en dégustant des crêpes et s'arrête lorsque nous ressortons 😀. 
Ainsi nous passons un bien agréable moment avec un petit Loup souriant et séducteur auprès des passants 😀



Mercredi 30 septembre: Ameline a pris un billet de train pour 11h30 à Bernay. Nous nous préparons très vite et nous emportons une petite valise au cas où nous arriverions trop tard à la gare. Finalement le train a 30 minutes de retard et comme Ameline a un rendez-vous à 14h30 avec Pôle Emploi et qu'il faut garder Loup pendant ce rendez-vous, nous décidons de l'emmener jusqu'à Paris. Une fois à Bernay, nous avons presque fait la moitié du trajet ! C'est l'occasion d'aller rendre visite à Maman que nous n'avions pas pu voir lorsque Jp a fait son malaise. 
Nous arrivons sans encombre à Paris et nous gardons Loup pendant qu'Ameline se rend à son rendez-vous. 
Quelques courses dans le quartier pour le dîner de ce soir. Un nouveau coup d'œil aux superbes fresques du Marché des Batignolles...   








... Puis nous emmenons Ameline et Loup chez Maman qui est ravie de nous voir et de revoir son arrière petit-fils.   C'est une chance que nous soyons là car Didier et Catherine sont partis pour deux semaines en Provence et Maman n'a pas réussi à remettre sa chaudière en route et elle est frigorifiée avec les températures en baisse ! 
Fabien nous rejoint pour le dîner et nous passons un bien agréable soirée. 



Jeudi 1er octobre: Jp va déjeuner avec Edouard et son amie Emma et à son retour, nous allons faire quelques courses pour Maman. Le temps de tout ranger, c'est la mauvaise heure pour nous rendre à Domont pour voir la Maman de Jp. Et Jp a très envie de rentrer. Nous reprenons donc la route de la Normandie avec un petit arrêt dîner à la crêperie d'Orbec 😃  



Vendredi 2 au Lundi 5 octobre: Nous sommes heureux d'avoir retrouvé notre maison car les séjours parisiens nous pèsent de plus en plus et nous ne nous sentons pas à l'aise face à la forte augmentation des contaminations en région parisienne. Après un peu de repos, je profite d'une journée sans pluie, samedi, pour tondre à nouveau la totalité du terrain, ce qui me prend 5 bonnes heures. Il était grand temps car la pluie est de retour dimanche et lundi. 
Suite à l'aggravation de la crise sanitaire,  la ville de Paris et la petite couronne sont classées en alerte maximale et les bars doivent fermer portes à compter du 6 octobre, pour une durée de 14 jours minimum.  Florent apprend seulement  lundi que dans ce contexte, le cercle dans lequel il vient d'être recruté doit également fermer ses portes ! e voilà donc à nouveau au chômage partiel  pour 2 semaines minimum ! 
Le nouveau contrat de travail d'Ameline a près effet le 1er octobre même si c'est difficile pour elle de travailler sans ordinateur. 
En parlant d'ordinateur, le mien semble avoir rendu l'âme ! 



Mardi 6 octobre: Nous partons en tout début d'après-midi pour Caen où Jp a rendez-vous chez un cardiologue. Nous attendions ce rendez-vous avec impatience ! Le médecin examine les précédents examens et refait passer un électrocardiogramme à Jp. Tout paraît normal. Il est normal que le malaise vagal ait occasionné un état  de fatigue pendant une dizaine de jours. Me voilà donc quelque peu rassurée !  Le cardiologue  nous alerte toutefois sur le taux trop élevé de triglycérides... Il faut que Jp limite sa consommation d'alcool et de sucre ! Un verre de vin par jour, c'est trop, c'est de l'alcoolisme mondain, dit-il ! C'est pourtant bien agréable pour accompagner le dîner !  Jp semble aussi présenter les symptômes de l'apnée du sommeil (renflements, fatigue au réveil, migraines fréquentes, somnolence dans la journée. Un contrôle sur une nuit va être nécessaire et un nouveau rendez-vous est donné pour lundi prochain.  

Nous profitons de notre passage à Caen pour nous rendre chez Ikea. Nous avons fait une liste de ce qui nous manque pour poursuivre notre aménagement qui n'en finit pas ! Une  étagère pour la cuisine, une autre pour la buanderie, un petit meuble pour la salle de bains de l'étage, des tringles... 

Nous dînons au Buffalo grill et nous profitons de notre dernier verre de vin. Demain, nous  passerons au jus de tomates ! 



Mercredi 7 octobre: Ce matin, nous avons rendez-vous pour la vidange de la fosse. Nous  serons ainsi tranquilles. Puis Jp se lance courageusement dans le montage du petit meuble de la salle de bains et de l'étagère de la cuisine. Pour celle de la buanderie, il manque une pièce que nous irons acheter lundi lors du nouveau rendez-vous chez le cardiologue à Caen. 
J'ai pris contact avec des boutiques d'informatique pour mon ordinateur à Lisieux et j'en ai repéré une qui m'a paru sérieuse. Nous nous y rendrons demain. 



Jeudi 8 octobre: Nous partons comme convenu à Lisieux avec mon Unité centrale. Le technicien propose de la garder pour faire un diagnostic, il pense qu'il faut probablement changer le disque dur qui a dû être infecté par un virus.  Comme elle a presque 10 ans et que je la sollicite beaucoup avec mes photos, une nouvelle Unité centrale serait plus performante et si l'ancienne peut-être réparée, elle pourrait servir à Jp qui n'a plus à sa disposition que sa tablette. Nous nous décidons donc pour ce nouvel achat. Le matériel sera prêt dès demain. Nous apprécions cette rapidité et le sérieux de notre interlocuteur qui n'a pas du tout forcé à la vente. 
Quelques courses alimentaires et nous regagnons la maison. 



Vendredi 9 octobre: Nous voici de retour à Lisieux pour prendre possession de la nouvelle Unité centrale. L'ancien matériel est effectivement tout à fait réparable. Un nouveau disque dur et un bon nettoyage vont lui offrir une nouvelle vie. Nous passerons le rechercher mardi avant le rendez-vous chez le cardiologue. 
De retour à la maison, il faut tout réinstaller et tout réaccorder,  ce qui n'est pas toujours simple ! Et je m'aperçois que mon disque dur externe sur lequel j'ai enregistré toutes mes photos depuis le début de l'année, en raison du déménagement et de notre longue période en gîtes, continue à me poser problème. L'accès à plusieurs fichiers m'est refusé ! 
Nous le rapporterons au magasin d'informatique mardi ! 




Samedi 10 et Dimanche 11 octobre: Nous passons le weekend à la maison. Jp est fort occupé avec les placards de la salle de bains qui sont indispensables pour nous permettre de ranger valises, chaussures et vêtements hors saison.  Notre dressing de Vichy nous manque énormément, aussi devons nous trouver une autre organisation pour le rangement ! 
Ameline, Fabien et Loup sont à Vauvenargues chez les parents de Fabien depuis mercredi et Loup a eu un vrai déclic pour marcher à quatre pattes. Finie la tranquillité. Il faut désormais redoubler de vigilance !  
   
Notre jardin prend peu à peu ses couleurs d'automne. 



samedi 24 octobre 2020

Une année de grand changement. 13 au 23 septembre 2020

Dimanche 13 septembre : Nous nous rendons dans un restaurant tout près de Giverny afin d'y retrouver Ameline, Fabien et notre petit Loup et de fêter ensemble l'anniversaire d'Ameline et les 8 mois de Loup.  Après un agréable déjeuner, nous avons rendez-vous à 14h30 pour visiter ensemble la maison de Monet et ses superbes jardins. 




















Il est très étrange d'effectuer cette visite au milieu de visiteurs masqués et bien que le nombre d'entrées soit actuellement limité, la visite de la maison est assez pénible, il fait trop chaud, particulièrement avec le masque !  











Nous poursuivons notre après-midi avec la visite du village de Giverny et nous nous nous rendons dans la maison d'hôtes où nous passerons la nuit. Elle se trouve au milieu d'un beau parc où nous nous installons pour boire un verre avec les enfants et Loup avant qu'ils ne reprennent la route pour Paris. 













Notre soirée se termine très agréablement autour d'un dîner léger sur la terrasse. Merci Ameline, Fabien et Loup pour cette très belle journée qui m'a fait oublié les douloureux événements de ce début de mois 😃


Lundi 14 septembre: Après un petit déjeuner pris dans la grande salle et servi sur un plateau en raison des exigences sanitaires actuelles, nous profitons de cette journée à l'extérieur de notre nouveau chez nous pour faire un peu de tourisme. 





Nous nous rendons pour commencer dans le village d'Acquigny dans l'Eure, classé parmi les villages de caractère. Niché à la confluence de l'Eure et de l'Iton et situé au sud de Louviers, nous y découvrons son château de style Renaissance, son église Sainte-Cécile ainsi que de belles maisons à colombages.  


















Comme nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Louviers, nous nous offrons un petit tour dans cette petite ville qui me ramène bien des années en arrière ! Je m'y rendais très souvent à l'époque où nous habitions au Vaudreuil avec Rémy. Mais à vrai dire, je ne reconnais pas grand chose, il semblerait que la ville ait beaucoup changé ... en presque 40 ans... J'avais le souvenir d'une belle rue commerçante plus accueillante. 






Nous reprenons ensuite tranquillement la route du retour avec une petite halte dans la petite ville de Broglie, toujours située dans l'Eure, dans la vallée de la Charentonne.  Nous flânons avec plaisir dans les rues de cette petite cité typiquement normande. 

L'église Saint-Martin, à l'étonnante façade en grison, est un mélange d'architecture romane et gothique.  




















Quelques courses au passage puis retour au bercail après cette jolie petite escapade. 



Mardi 15 septembre au Dimanche 20 septembre: Pour me remettre de mes émotions, j'ai eu besoin de décompresser et de prendre du recul, aussi n'ai je pas eu trop le cœur de venir écrire tous ces jours-ci. Jp se sent toujours fatigué depuis son malaise et je m'en inquiète. Nous attendons avec impatience le rendez-vous chez le dentiste et le rendez-vous chez le cardiologue. Il a tout de même, pour faire gagner du temps au dentiste, pu obtenir une radio panoramique de ses dents. L'ordonnance n'a pas été facile à obtenir puisque nous n'avons toujours pas de médecin traitant et il a fallu faire appel à notre ancienne dentiste en Auvergne. 

Nous avons fait faire des devis pour un nouveau portail car l'actuel est en très mauvais état. Ceux-ci vont du simple au double. La dépense va être de toute façon importante 😪 . L'ébéniste que nous avions rencontré au salon des antiquaires à Pont-L'Evêque est venu chercher nos bibliothèques pour les recouper à la bonne dimension, ce qui nous permettra de terminer l'installation de notre bureau. La salle de bains de l'étage est pratiquement terminée et Jp travaille à la réalisation de ses carrés de potager. Il a planté les graines de salades et de carottes qui lui ont été offertes pour son anniversaire. Entre fatigue et inquiétude, nous n'avons guère eu le courage de nous rendre en région parisienne pour voir nos mamans. Christine a passé quelques jours chez Maman et nous nous sommes quelque peu accrochées au sujet de l'association d'aide à domicile. En l'absence de l'intervenante habituelle, l'organisation a été modifiée et ce n'était pas facile de s'y retrouver d'autant plus que Maman se plaint , qu'elle ne voudrait plus personne et qu'elle oublie facilement les jours et les horaires des interventions. Hélas, comme c'est moi qui ai mis tout cela en place, je suis toujours un peu la responsable aux yeux de Maman, comme à ceux de Christine. Il faut reconnaître que lors d'un séjour chez Maman, il y a tellement à faire que c'est un peu déprimant même si nous sommes contents de la voir... Entre Rv chez le coiffeur, chez la podologue, l'audioprothésiste, les courses, les papiers... Nous préférerions de loin passer un agréable moment à discuter autour d'une tasse de thé ou faire une partie de scrabble.  
La semaine de formation de Florent dans un nouveau cercle a été positive et il recommence à travailler lundi. J'espère de tout mon cœur que tout se passera pour le mieux. 

Nous avons prévu de partir pour une petite escapade dans le Cotentin. Jp a réservé un hôtel à Barfleur  😀


Lundi 21 septembre: Une petite valise pour deux nuits dans le coffre, nous voici partis en direction de la Manche. Un trajet de 175 km, soit un peu plus de deux heures. Nous arrivons à Barfleur en tout début d'après-midi, ce qui nous laisse le temps de profiter de ce charmant petit port, classé parmi les plus beaux villages de France. 

Barfleur fut au Moyen-âge, tout au long de l'époque ducale (jusqu'en 1204) un grand port qui compta dit on jusqu'à 9000 habitants et 1800 maisons. C'était le port d'embarquement et de débarquement des souverains anglo-normands. Henri II de Plantagenêt fit 10 traversées de la Manche par Barfleur ! C'est également de Barfleur que Richard Cœur-de-Lion partit en 1189 pour recevoir la couronne anglaise.  

 
Le déclin du port se fit sentir à partir de 1204, lorsque le Duché de Normandie fut rattaché à la France, puis un siècle et demi plus tard, lors de la guerre de cent ans qui amena son lot de destructions. La ville portuaire fut pillée, ses murailles détruites. Ainsi, sous François 1er, on ne dénombrait plus que 30 maisons et 150 habitants. 











L'église Saint-Nicolas de Barfleur était à l'origine une église médiévale qui fut dévastée par les guerres de religion. Elle fut reconstruite entre 1629 et 1695 mais resta inachvée jusqu'au XIXème siècle. 








Barfleur est réputée pour ses épis de faîtage en poterie et c'est un vrai plaisir de lever les yeux pour les découvrir ! 




La cour Sainte Catherine abrite la seule maison médiévale encore à peu près complète de Barfleur. 









Après cette charmante visite, nous prenons la direction du phare de Gatteville, situé à seulement quelques kilomètres de Barfleur. Avec une hauteur de 74,85 mètres, c'est le plus haut phare d'Europe. Il faut pour accéder à son sommet  monter 365 marches, autant que de jours de l'année ! Nous ne les grimpons pas car il est trop tard ! Le phare possède aussi autant de fenêtres que de semaines dans l'année et autant de niveaux que de mois ! L'ancien phare, devenu trop petit pour recevoir des lentilles modernes et devenu sémaphore.  




Un petit arrêt dans le village de Gatteville-le-Phare avant de nous rendre à notre hôtel. Nous sommes impressionnés par sa grande place qui fait la joie des joueurs de pétanque. 




Son église paroissiale Saint-Pierre date du XVème siècle et le clocher roman, du XIème siècle. 







Arrivés à notre hôtel, situé tout près, Jp se sent trop fatigué pour ressortir et profiter du coucher du soleil sur le port de Saint-Vaast-la-Hougue. Il a besoin de faire un petite sieste avant de dîner et je pense qu'il serait parti pour sa nuit si je ne l'avais pas réveillé. Cet état de fatigue permanent depuis son malaise m'inquiète beaucoup, d'autant plus que notre journée s'est déroulée sur un rythme tranquille de vacances ! Nous dînons tranquillement dans le restaurant de notre hôtel qui propose une cuisine tout à fait correcte. 



Mardi 22 septembre: Un bon petit déjeuner, et nous voilà partis en direction du joli port de Saint-Vaast-la-Hougue, sous un ciel brumeux, quelque peu menaçant. Mais c'est ainsi que la lumière est souvent la plus belle ! 
Situé au creux du Val-de-Saire, le port de Saint-Vaast-la-Hougue est le principal port de la côte est du Cotentin et un des plus importants ports de pêche de Basse Normandie. 


























Nous pouvons y admirer un des ultimes voiliers de charge d'Europe "Fleur de Lampaul", classé monument historique. Sorti des chantiers Joseph Keraudren à Camaret-sur-Mer en 1948, il transporta du sel et des primeurs vers l'Angleterre, des naissains de moules de Noirmoutier, il ravitailla les îles de la mer d'Iroise avant de se spécialiser dans le transport de sable. Entre 1985 et 2001, il fut transformé en voilier-école et parcourut le monde avant d'être dédié à la protection des milieux aquatiques avec la fondation Nicolas Hulot. 




















Nous achetons des billets pour nous rendre sur l'île de Tatihou, blottie dans la rade de Saint-Vaast-la-Hougue, qui témoigne de 300 ans d'une histoire mouvementée. C'est un curieux bateau sur roues qui nous y mène, ainsi même à marée basse, la traversée est possible ! 














 






Nous débarquons devant la maison des douaniers. 



La particularité des fortifications du fort de l'île de Tatihou réside dans la superposition et la réutilisation d'éléments défensifs, de Louis XIV (1694) à la Seconde guerre mondiale. Les dernières fortifications allemandes sont représentatives des structures défensives constituant le Mur de l'Atlantique. 





Devant l'entrée du musée maritime, se trouve la quille d'une frégate 16 canons. Le plus petit des navires de la flotte de Louis XIV mesurait jusqu'à 30 mètres de long et pouvait embarquer 300 hommes.





Le musée maritime de l'île retrace la bataille de la Hougue de 1692. 





L'incendie des bateaux français lors de la bataille de la Hougue, les 2 et 3 juin 1692.  

























Après quelques heures passées sur l'île, il est temps de regagner Saint-Vaast la Hougue, sous un ciel bien menaçant. 












C'est l'heure du retour de pêche . 









 Nous prenons ensuite la direction de la presqu'île de la Hougue afin d'y découvrir l'ensemble fortifié classé monument historique depuis 1929.  




La tour, bâtie à partir à partir 1694 par Benjamin Decombes, sous les ordres de Vauban, en même temps que sa jumelle, la Tour de Tatihou, afin de fortifier Saint-Vaast-la-Hougue des assauts anglo-hollandais, est inscrite depuis juillet 2008 au patrimoine mondial de l'Unesco.  






Nous effectuons le tour des fortifications qui nous offre une belle vue sur la baie de Morsaline, les Iles Saint-Marcouf et l'Ile de Tatihou.












Nous quittons Saint-Vaast-la-Hougue pour nous rendre dans le charmant tout petit port de plaisance de Quineville. 





Puis à seulement quelques kilomètres, nous découvrons les cabanes de pêcheurs très colorées de Ravenoville, devenues au fil du temps des cabanes de loisirs et même des maisons d'habitation à quelques mètres de la mer.  










Nous avons très envie de prolonger notre petite escapade et nous cherchons un hôtel, mais dans ce petit coin de Normandie, il n'y a pas de réseau.  Nous nous arrêtons dans un petit restaurant dans l'espoir d'y trouver une connexion  pour réserver une chambre. Un bon dîner nous est servi mais toujours pas de réseau ! C'est finalement le patron du restaurant qui nous prête son téléphone... Nous parvenons ainsi à réserver une chambre pour la nuit à Bayeux. 


Mercredi 23 septembre: Après un petit déjeuner bien copieux à l'hôtel Mercure de Bayeux, nous partons faire un tour en ville. Nous avions pu admirer il y a quelques années la célèbre et magnifique Tapisserie de Bayeux lors d'un précédent séjour normand, mais nous n'avions pas pris le temps de visiter la charmante cité dans laquelle est enterré mon grand père maternel Paul.  

La ville de Bayeux, située sur la rivière de l'Aure, à seulement 10 km des côtes de la Manche, conserve un centre historique médiéval formé de rues pavées, de maisons à pans de bois, de manoirs à tours et d'élégants hôtels particuliers.

Dans la rue Saint-Malo, nous découvrons le Grand hôtel d'Argouges qui date du XVème siècle. Jacques d'Argouges, panetier du roi y accueillit François 1er et son fils, futur roi Henri II, en 1532. La façade comporte des statuettes dorées de saints protecteurs.    








A l''arrière de l'office du tourisme qui était l'ancienne halle aux poissons, nous découvrons l'un des anciens quartiers artisanaux des faubourgs de la cité. les rives de l'Aure témoignent de la présence d'anciennes tanneries et teintureries. La rivière jouait un rôle important pour l'alimentation des ateliers et l'évacuation des déchets polluants. Elle constituait également une source d'énergie dont les moulins bénéficiaient. Certains de ces moulins servaient à broyer les écorces de chêne pour en extraire le tanin, utile pour rendre les cuirs imputrescibles. Les peaux, après nettoyage et épilage, macéraient dans de grandes cuves pendant plusieurs mois avant d'être séchées. L'artisanat du cuir fut une activité florissante à Bayeux jusqu'au XVème siècle avant de décliner au profit de la teinturerie. 







Dans une impasse donnant sur la rue Saint Jean, nous pouvons admirer l'hôtel du Croissant qui fut édifié au XVème siècle dans un faubourg populaire. Sa tour imposante servait d'habitation. Un blason orné d'un croissant encadré de trois étoiles, indique la présence en ce lieu d'une famille noble . Il est hélas à l'abandon. 








La halle aux grains, à l'angle de la rue Saint-Jean et de la rue aux coqs, formée d'un bâtiment datant de la première moitié du XIXème siècle, conserve le même emplacement depuis le Mouen-Age. C'est ici que se vendaient autrefois les céréales récoltées dans le Bessin, riche territoire agricole dont Bayeux est la capitale commerciale et administrative. 





Nous arrivons devant la Cathédrale Notre-Dame dont la construction s'étala du XIIème siècle au XVème siècle. Elle est de style gothique normand. 
  







Sa crypte romane est la partie la plus ancienne de l'édifice et date du XIème siècle. Murée puis oubliée, elle fut redécouverte par hasard en 1412. 






En face de la cathédrale, sur l'esplanade Flachat, la maison d'Adam et Eve qui date de la fin du XVème siècle, est remarquable par son décor sculpté.  Elle abrite aujourd'hui le conservatoire de la dentelle, un atelier d'art qui poursuit une tradition dont l'origine remonte à Bayeux à la fin du XVIIème siècle. 




Le parvis Notre-Dame abrite de jolies boutiques aux façades colorées.  




Nous nous rendons ensuite au cimetière afin de rechercher la tombe de mon grand-père et nous admirons au retour vers le centre-ville de beaux hôtels particuliers comme l'hôtel de Royville qui date du XVIIème siècle, avant de prendre la route en direction de Port-en-Bessin. 


 


Entre mer et campagne, Port-en-Bessin-Huppain est une cité pittoresque et authentique et un port au passé historique prestigieux, à 9km de Bayeux et au cœur des plages du débarquement.  Elle fut successivement un bastion militaire, une cité maritime, un port de commerce. C'est aujourd'hui un port de pêche artisanale dynamique dédié à la pêche au poisson frais et à la coquille Saint-Jacques. 

Françoise Sagan qualifia Port-en-Bessin de petit Saint-Tropez normand. 




Sur la falaise, à l'entrée du port, fut bâtie en 1694, par l'architecte Benjamin Decombes,  la Tour Vauban, pour surveiller les corsaires et prévenir les invasions anglaises.  






Plusieurs scènes de films ont été tournées à Port-en Bessin, comme le Jour le plus long, un singe en hiver, la dentellière... 







Depuis fin 2015, le port s'est aussi affirmé dans la réparation navale à l'échelle de la Normandie avec un élévateur à bateaux d'une capacité portante de 10 à 300 tonnes. Nous avons la chance d'assister à la remise à l'eau d'un bateau de pêche après sa réparation au chantier. 















En suivant les ruelles de la cité, nous grimpons jusqu'au sommet de la colline afin de bénéficier d'une belle vue d'ensemble sur le port.  









Nous découvrons la Madone de Port-en-Bessin sous le vocable de la Vierge des feux, érigée en 1858, détruite le 6 juin 1944 et restaurée le 15 août 1954.
 









Chaque année depuis 2003, se tient début novembre la fête du goût du large ou fête de la coquille Saint-Jacques et des produits de la mer. Un fête très réputée qu'il ne faut pas louper, aussi nous empressons nous de réserver une chambre à l'hôtel Ibis, situé face au port, pour le 7 novembre au soir  😀



Mais l'heure tourne et il est grand temps de prendre le chemin du retour ! 
 

Une année bien perturbée. du 23 au 31 décembre 2020

Les douloureux événements de ces dernières semaines m'ont empêché de venir compléter mon blog,  je vais toutefois tenter de faire un rés...