lundi 17 février 2020

Une année de grand changement. 17 au 24 février 2020

Lundi 17 février:  Il y a encore un peu de vent aujourd'hui mais le soleil a fait son apparition, aussi partons nous en début d'après-midi en direction de Veules-les-Roses, classé parmi les plus beaux villages de France. Le vent souffle encore bien fort le long de la plage et la lumière est sublime. L'accès en contrebas de la falaise est complètement fermé, il faut dire qu'hier la tempête Dennis a provoqué un éboulement de falaise à Fécamp. 


Veules-les-Roses


Veules-les-Roses


Veules-les-Roses


Le village est quelque peu désert en cette saison bien que ce soient les vacances de février pour les zones A et C.  Nous admirons les belles villas, qui fleurirent à la fin du XIXème siècle avec l'engouement pour les bains de mer qui fit de Veules-Les-Roses, une station balnéaire à la mode. 


Veules-les-Roses


Veules-les-Roses


Veules-les-Roses


Veules-les-Roses


Veules-les-Roses


Nous profitons d'une averse pour aller nous réchauffer devant une tasse de chocolat et une crêpe caramel au beurre salé.  
Puis nous poursuivons notre route vers le village de Sotteville-sur-Mer et son impressionnant escalier de 231 marches installé dans la valleuse. Nous avions déjà emprunté cet escalier en juin dernier mais aujourd'hui, le vent et la mer démontée rendent le site très impressionnant et très photogénique... 


Escalier de la valleuse de Sotteville-sur-Mer


Escalier de la valleuse de Sotteville-sur-Mer

Valleuse de Sotteville-sur-Mer

Valleuse de Sotteville-sur-Mer

Valleuse de Sotteville-sur-Mer

Valleuse de Sotteville-sur-Mer

Valleuse de Sotteville-sur-Mer

Valleuse de Sotteville-sur-Mer


Il pleut à nouveau lorsque nous remontons les 232 marches avec un vent qui souffle contre nous. Nous arrivons complètement trempés à la voiture et nous sommes bien contents de retrouver notre gîte ! 
Des nouvelles d'Ameline, Fabien et de leur petit Loup qui a été adorable ce weekend avec ses autres grand-parents. Ameline doit s'armer de courage car elle va avoir des rendez-vous médicaux tous les jours, cette semaine ! 



Mardi 18 février:  Journée assez peu dynamique. Nous sommes en période d'hibernation après l'activité intense de ces derniers mois, en attendant d'arriver dans notre nouvelle maison. Nous nous couchons tard, nous nous levons tard mais nous dormons particulièrement bien, au frais et au calme dans ce petit coin de Normandie. Je trie des photos, j'avance dans mon plaid en patchwork, nous lisons beaucoup... Un peu de ménage, de cuisine et les journées s'écoulent rapidement... Une vraie vie de retraités, en sorte... Bon, le confort d'une maison plus grande et mieux équipée nous manque tout de même un peu.  Nous nous rendons à Dieppe pour effectuer quelques achats en centre ville et notamment de la laine pour confectionner un gilet au petit Loup. En dehors du plaid, je ne lui ai encore rien tricoté... Quelle drôle de Grand-mère, je fais... 



Mercredi 19 février: Malgré la pluie, nous nous efforçons de sortir... Direction le port de pêche de Dieppe afin de trouver de l'inspiration pour des photos "cadrer c'est couper". Pas facile avec le parapluie et le protège-pluie de mon appareil photo, mais c'est toujours un plaisir de photographier les ports de pêche toujours très colorés. 
Nous découvrons que Dieppe est l'un des premiers ports coquilliers de France ce qui explique le grand nombre de coquilles vide stockées dans de grands sacs derrière la criée...  


Port de Dieppe
  
Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe


Des nouvelles de Didier qui est allé voir Maman aujourd'hui. Il me dit qu'elle ne s'habille plus, passe le plus clair de son temps dans son lit 😥. Il ne lui reste plus que quelques plats cuisinés. Nous allons probablement repartir sur Paris ce weekend pour aller la voir, lui faire quelques courses et lui changer les idées. Lorsque nous sommes là, elle fait l'effort de se lever, de s'habiller et elle mange. Nous en profiterons pour voir le petit Loup et ses parents. Jp pourrait aussi avoir besoin d'être présent lors du rendez-vous à la maison de retraite pour  la demande d''habilitation familiale de sa maman.   
Ameline parvient à emmener Loup à ses rendez-vous en le portant dans son écharpe. C'est plus facile que de descendre la nacelle. Ses problèmes de contracture musculaire s'améliorent et il a bien grandi et il a pris plus d'un kg depuis sa naissance 😀 . Nous avons hâte de le revoir.  



Jeudi 20 février:  Une journée grise et pluvieuse qui ne m'incite guère à sortir. Nous avons pris rendez-vous pour aller voir demain un gîte près de la maison de Saint-Ouen-le-Houx.  La signature pourrait être avancée pour fin mars mais réserver un gîte début avril nous permettrait d'organiser tranquillement notre aménagement...  Jp sort faire quelques courses et je me lance dans le repassage afin d'être prête à partir ce weekend... Le gilet du petit Loup avance dans le même temps à grands pas. 



Vendredi 21 février:  Pour une fois, nous nous levons de bonne heure afin de nous rendre au port de Dieppe pour y acheter des coquilles Saint-Jacques toutes fraîches. Elles sont vendues 4 euros le kg avec la coquille et 25 euros le kilo, décoquillées et prêtes à cuisiner. Il fait beau ce matin, la lumière est superbe sur le port. 


Port de Dieppe

Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe


Port de Dieppe

Port de Dieppe



Nous nous rendons ensuite à Bacqueville-en-Caux afin de récupérer notre linge de lit lavé et repassé dans un ESAT (nom des anciens CAT, centres d'aide par le travail), Les tarifs sont tout à fait raisonnables et cela permet de procurer du travail à des personnes handicapées. 
Nous prenons ensuite la route pour le village de Crouttes dans l'Orne afin de rencontrer la propriétaire du gîte que nous envisageons de louer en avril. Nous arrivons dans un grand domaine qui comporte plusieurs gîtes, une cidrerie en plus de la grande maison des propriétaires. Nous signons le contrat et nous bénéficions d'un tarif plus intéressant que si nous avions réservé sur le site des gîtes de France. Nous ne pouvons pas visiter la maison car elle actuellement occupée mais nous la voyons de l'extérieur et nous avons pu voir des photos sur le site. Le confort devrait être meilleur que dans notre gîte actuel dont le séjour est petit et nous ne serons qu'à 10 km de notre future maison. 


Gîte de Crouttes


La propriétaire nous reçoit très gentiment et nous profitons de notre visite pour nous approvisionner en cidre et confitures... 

Et comme nous sommes tout près de Saint-Ouen-le-Houx, nous appelons nos vendeurs et nous leur demandons si nous pouvons venir prendre des mesures afin d'obtenir  des devis pour la salle de bains du haut. Ils sont bien là, au milieu de leurs cartons. Ils nous reçoivent très gentiment, nous présentent nos futurs voisins et nous offrent un verre. Nous refaisons un tour de la maison que nous trouvons plus petite que dans notre souvenir... Est-ce à cause des cartons ? Nous avons encore du mal à nous projeter et la période intermédiaire en gîte va être bien utile pour prendre nos marques et réfléchir tranquillement à la meilleure façon de disposer nos meubles et nos pièces. 
Le terrain et la vue nous séduisent par contre toujours autant et nous profitons de la magnifique lumière de fin de journée. 


Coucher de soleil  à Saint-Ouen-le-Houx


Il est plus de 19 heures lorsque nous repartons, aussi décidons nous de nous arrêter quelques kilomètres plus loin dans une crêperie de la jolie petite ville typiquement normande d'Orbec . Nous y dégustons le cidre de la Galotière, justement celui que nous avons acheté cet après-midi. 



Samedi 22 février: Nous nous levons à nouveau de bonne heure, nous préparons une petite valise pour quelques jours et nous partons un peu avant midi pour Bezons. Nous arrivons en moins de deux heures chez Maman. Le temps de prendre une petite collation et Jp se rend à Ermont à la maison de retraite de sa Maman où il a rendez-vous avec un médecin agréé par le tribunal de Gonesse pour une demande d'habilitation familiale en vue de la vente de la maison de ses parents. Je passe l'après-midi à discuter avec Maman tout en avançant dans le petit gilet que je voudrais terminer pour le petit Loup. Jp revient vers 18h30 et nous partons vite faire des courses pour Maman et pour le dîner de ce soir avec Ameline, Fabien et Loup. Nous avons apporté les coquilles Saint-Jacques achetées hier matin à Dieppe que nous envisageons de servir avec une fondue de poireaux. 



Le petit Loup a déjà bien changé, c'est incroyable, il a les joues beaucoup plus rondes et il commence à bien remplir ses pyjamas d'un mois...  Nous nous régalons des coquilles dieppoises, bien meilleures que lorsque nous les achetons surgelées. Par contre la fondue de poireaux, bien que délicieuse embaume toute la maison... Il aurait fallu mettre des croutons de pain pendant la cuisson pour absorber l'odeur... Maman est ravie de revoir son arrière-petit-fils. La soirée se termine bien tard, le temps de remettre la maison en ordre. 
Le médecin expert a rappelé Jp à 21h pour lui dire qu'il fallait engager une mise sous tutelle de sa Maman plutôt que de demander seulement une habilitation familiale. Bien que souffrant de dépression et de délires paranoïaques, elle est en capacité de manifester son opinion et de prendre une décision... Toutes ces procédures juridiques sont bien compliquées à comprendre...  



Dimanche 23 février: Nous prenons notre temps ce matin. Petit déjeuner tardif, Jp fait deux parties de scrabble avec Maman, ravie pendant que je continue à travailler sur le gilet du petit Loup. Didier appelle Jp car il a besoin d'aide pour transporter une tête de lit achetée pour Joffrey et Naiané et qui ne tient pas dans sa voiture. Dans le même temps, nous apprenons que les pompiers sont intervenus en tout début d'après-midi chez le Papa de Jp car il ne s'était pas réveillé et Christian, son voisin s'en est inquiété. Il a téléphoné et frappé à la porte mais n'a pas obtenu de réponse.  Les pompiers ont également frappé à la porte puis ont finalement cassé un carreau pour entrer. Le Papa de Jp dormait toujours et a eu beaucoup de mal à se réveiller. Il a donc été conduit aux urgences de l'hôpital d'Eaubonne, une fois de plus ! Il faut dire que Jp, qui a passé une bonne partie de l'après-midi d'hier avec lui à la maison de retraite où il était en visite auprès de sa femme, a trouvé qu'il passait son temps à dormir même en plein milieu d'une conversation... 
Bon, voilà un après-midi qui s'annonçait tranquille et qui va être finalement très chargé. J'accompagne Jp à Herblay et je reste avec Catherine pendant que Didier et Jp vont chercher la tête de lit et l'apportent à Boulogne. 
Catherine me parle de sa rééducation et de ses inquiétudes. Elle doit passer prochainement de nouveaux examens et notamment une IRM pour voir l'évolution de sa lésion cérébrale. Nous regardons les dernières photos de Loup et nous attendons le retour de Didier et Jp. Nous décidons d'aller dîner dans un restaurant italien situé en bord de Seine. Après avoir pris le dessert chez Didier et Catherine, nous partons à l'hôpital d'Eaubonne prendre le relais de Dédé auprès du Papa de Jp. Il faut attendre les résultats des différents examens. La salle d'attente des urgences, un dimanche soir est très très glauque ! Vers 1h du matin, Jp est appelé. Les examens n'on rien montré d'inquiétant. Son Papa a été hydraté. Le déshydratation a probablement contribué à son état de somnolence. Il pourrait rentrer à son domicile sous réserve de ne pas être tout seul. Comme il était prévu une entrée en EHPAD demain , Jp demande à ce que son Papa reste à l'hôpital cette nuit. Yvon pourra venir le chercher demain pour le conduire à l'EHPAD de Domont. Ce sera un grand soulagement pour toute la fratrie car il est de plus en plus évident qu'il ne peut plus rester seul, même quelques jours par semaine chez lui. La maison pourra alors être mise en vente pour financer les deux maisons de retraite !   
De retour à Bezons, Jp écrit un mail pour informer tous ses frères et sœurs et il est plus de 3h du matin lorsque nous nous couchons enfin... 



Lundi 24 février: Après cette soirée et nuit mouvementées, nous nous levons assez tard et prenons un petit déjeuner tardif. Nos horaires commencent à irriter Maman. Nous n'avons pas faim à midi et nous la laissons déjeuner seule. Jp, qui a hier soir récupéré les clefs de la maison de Domont se voit obligé d'aller les apporter à Yvon qui a ramené son Papa et doit préparer un trousseau pour l'entrée en EHPAD. Je reste pendant ce temps avec Maman qui boude et s'est réfugiée dans sa chambre. Je lui propose de me rejoindre au salon. Elle finit par m'y rejoindre afin d'ouvrir son courrier lorsqu’elle glisse de son fauteuil. Elle ne parvient pas à se relever et je n'ai moi-même pas la force de l'y aider. Je lui demande de se mettre à genoux et de s'aider des accoudoirs du fauteuil et du canapé pour se remettre debout. Elle y parvient avec difficulté et je lui rappelle qu'il lui faudrait vraiment porter son bracelet de sécurité qui reste posé sur le buffet ! 
Au retour de Jp, nous partons aussitôt rue Truffaut pour aller chercher Ameline et Loup et les emmener à la maternité de Port-Royal où Ameline a rendez-vous à 16h30 pour une visite de contrôle suite à sa césarienne. 
Nous arrivons à l'heure et Ameline est appelée très vite pendant que je donne avec plaisir mais un peu de maladresse (Et oui, je n'ai plus l'habitude !) le biberon à mon adorable petit-fils. 
Nous regagnons le bel appartement d'Ameline et Fabien pour une tasse de thé avant de partir faire des petites courses pour un apéro dînatoire. 
Une belle soirée en compagnie d'Ameline, Fabien qui nous rejoint, et du petit Loup qui va bientôt, je le sens, faire des sourires... Le petit gilet, terminé est déjà adopté... 


   


Il est minuit lorsque nous regagnons Bezons. Lorsque nous arrivons chez Maman, je suis surprise de trouver la lumière allumée. Dés que nous ouvrons la porte, j'entends la télé... C'est très étonnant compte tenu de l'heure tardive. Je cherche Maman dans la maison et je commence à être très inquiète. Je trouve le salon sens-dessus-dessous... Je reviens vers la chambre et je m'aperçois que Maman est étendue au sol à côté de son lit... Inutile de dire à quel point j'ai eu peur et craint le pire... Jp heureusement garde son sang froid, il s'approche de Maman qui respire et qui a attrapé son oreiller pour s'y reposer... Jp parvient avec difficulté à l'installer  sur son lit. Elle ne sait pas nous dire ce qui lui est arrivé. Elle nous dit seulement qu'elle est tombée et a rampé jusqu'à sa chambre sans parvenir à monter sur son lit. Elle souffre de sa jambe droite et elle n'a pas envie de parler. Elle veut juste dormir. 
Elle ne veut surtout pas que nous appelions les secours. 
Je suis dans tous mes états, a t-elle fait un malaise ? C'est la seconde fois qu'elle tombe depuis ce matin. Elle est apparemment restée plusieurs heures au sol ! J'envisage d'appeler SOS médecins, contre l'avis de Maman. S'il lui arrivait quelque chose dans la nuit, je me sentirais trop coupable ! Je souhaite prendre conseil auprès de Didier mais il est parti au cinéma. J'appelle alors Christine qui me dit qu'il serait effectivement bien d'appeler SOS médecins. Didier me rappelle et pense, comme Jp qu'il serait préférable d'attendre demain matin. Un médecin risque d'appeler le SAMU qui l’emmènera aux urgences de l'hôpital d'Argenteuil où elle devra patienter pendant des heures dans des conditions très inconfortables... Finalement, par sécurité Jp appelle SOS médecins qui ne peut envoyer personne cette nuit et qui demande d'appeler le SAMU. Jp appelle le SAMU pour avoir les conseils d'un médecin qui suite au récit des événements nous propose de faire venir une ambulance... Nous réfléchissons et nous renonçons... Entre temps, je suis retournée voir Maman qui après s'être un peu reposée m'a parlé et expliqué un peu plus ce qui lui est arrivé. Après avoir dîné, elle s'est installée dans le canapé devant la télé et elle pense avoir glissé comme cet après-midi. Elle n'a pas pu se relever et a rampé jusqu'à sa chambre. Elle a mal à son épaule, à ses fesses et à sa jambe droite. Elle parvient à se lever pour mettre ses appareils auditifs à charger. Je l'aide à se déshabiller et à mettre sa chemise de nuit. Je lui applique une crème anti-inflammatoire sur sa jambe. Elle ne veut pas prendre de doliprane. Elle veut juste dormir. 
Nous décidons avec Jp de la surveiller cette nuit et de rappeler SOS médecins à 7h demain matin... 

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